lundi 7 février 2011

Sebastiao Salgado, bien sûr...

Autant se poser sur des bases solides. Du classique alors, mais du grand !







 

L'album Migrations du photographe brésilien Sebastiao Salgado se regarde encore et encore, toujours avec le même émoi, tant la beauté et l'humanité de ses photos émeuvent et dérangent. Bien sûr on s'interroge, on l'interroge sur le fait de mettre la misère tellement en beauté. Mais il s'en moque. L'important est que ses photos soient vues. Pour dire inlassablement la misère du monde. Son travail m'impressionne. Par sa force, sa rigueur et sa constance. Il me touche fortement. Même si ce n'est pas sur ce genre d'exil ou d'exode que je souhaite travailler.



Je me rappellerai toute ma vie avoir dû m'asseoir sur un banc au milieu d'une salle du International Center of Photography à NY... et être doucement tombé en sanglots. Terrassé par les regards des Enfants de l'exode, une autre partie de son travail sur les migrations, consacrée aux enfants dans les camps de réfugiés. Plié par les sourires insouciants ou les regards fusils qui transperçaient ces immenses clichés en noir et blanc. 


Une douleur surgit de nulle part. Une peine et une tristesse profondes. 
Et une longue envie de silence ensuite dans les rues agitées de la Grosse Pomme...

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire